35% des candidats trichent sur leurs diplômes, quels qu’ils soient et ce, dans toutes les strates de la société. Voilà ce qui ressort d’une étude menée auprès de Verifdiploma. Plus largement, pour 66% des recruteurs français interrogés, les candidats gonflent leur CV. Ces chiffres impressionnants s’expliquent d’autant plus facilement que deux recruteurs français sur trois reconnaissent ne pas vérifier la validité des parcours. Contrairement au monde anglo-saxon, dans notre pays latin, nous nous fions à la parole. Toute est basé sur la confiance. Un curieux paradoxe français alors que les diplômes conditionnent en grande partie les salaires d’embauche et les perspectives de carrière dès le plus jeune âge.

Le phénomène des faux diplômes s’est accentué en 2009 en conséquence de la crise et de l’évolution du net. Le pourcentage de CV contenant une anomalie ne cesse de croire au fil des années. Plus de chômage, donc plus de compétition. Le fait d’avoir un diplôme meilleur devient vital. On pourrait croire qu’internet favorise la transparence, au contraire le mensonge est dupliqué à l’infini. En matière de tromperie, l’imagination des faussaires n’a pas de limites. Dans la moitié des cas détectés, le candidat donne un faux intitulé. Il prétend, par exemple, avoir suivi le parcours grande école HEC alors qu’il n’a suivi qu’une formation continue d’un mois dans cette école. Il s’agit là d’un demi-mensonge. Quelque 25% des faussaires prétendent être titulaires d’un diplôme alors qu’ils ont échoué à l’examen final. Enfin, pour les 25% restants, les diplômes sont totalement « bidons ». D’autres, par exemple,  vont jusqu’à acheter un diplôme de la Sorbonne sur Internet. Les sites qui en proposent pullulent.

Conclusion : malgré un marché de l’emploi tendu, soyez transparent !