L’IA en matière de recrutement serait-elle capable de tout faire : mieux et à moindre coût ?

L’apport principal est de gagner un temps précieux : l’IA alliée au Big Data peut ainsi identifier ultra rapidement de bons candidats, en classant et analysant des montagnes de données selon des algorithmes sans cesse plus sophistiqués, sans biais a priori. Mais cette étape du “sourcing” ne représente souvent que le tiers du process global de recrutement.

Les candidats sont de plus en plus en quête de sens : la machine ne sera sans doute jamais en mesure de remplacer la chaleur du contact humain, la convivialité d’un dialogue, la subtilité d’un échange sensoriel, sans risque d’uniformisation ou de « déshumanisation ».

L’IA grâce au Machine Learning peut servir à cibler le candidat idéal à travers des annonces suscitant plus d’engagement de sa part. Elle sait trouver sur la toile les profils les plus pertinents, analyser les CV et lettres de motivation, maximiser le matching via du deep learning. Les chatbots, véritables robots conversationnels, sont capables de questionner le candidat afin de préparer un éventuel rdv, maximisant le taux d’adéquation avec le poste et l’entreprise, i.e. le recrutement prédictif.  Toutes ces tâches automatisables sont sans grande valeur ajoutée.

Au lieu de remplacer le recruteur, l’IA peut en fait lui être d’une grande aide. Mais elle ne sait pas se substituer à ses « soft skills ». Le choix d’embaucher un candidat est en effet fonction de la relation construite lors de l’entretien, de l’impression dégagée et des qualités humaines décelées. Le recruteur est capable de tisser des relations de confiance, il peut s’appuyer sur son intuition, fruit de son expérience et de son vécu ; il est à même de faire preuve d’empathie et aussi de persuader le candidat de s’engager pour l’entreprise.

Finalement, intelligence artificielle + recruteur = recruteur « augmenté » !